Neuroleptiques Q379
Psychose – Dyskinésie – Syndrome malin
Définition
Neuroleptique
Psychotrope actif par action psycholeptique
3 types
Sédatif = Largactil®, Loxapac®, Nozinan®Q, Tercian®, Tiapridal®, Clopixol®, Neuleptil®
Antiproductifs = polyvalents= Solian®, Haldol®Q, Clopixol®, Piportil®, Dogmatil®, Fluanxol®, Leponex®
Incisif = désinhibiteur = antidéficitaire = Solian®, Orap®, Piportil®, Moditen®, Fluanxol®, Dogmatil®
Psychotrope (qui agit sur l’activité cérebrale)
3 classes (Delay et Deniker)
Psycholeptique Q = psychodépresseur
PsychoanaleptiqueQ = psychostimulant
Antidépresseurs = thymoanaleptique
Noo-analeptiques = amphètamine, café, cocaïne
PsychodysleptiqueQ = qui modifie le psychisme = hallucinogènes et enivrants
Psycholeptique
Psychodépresseur = qui déprime l’activité mentale
3 types
Hypnotiques = hypnogène = somnifère = qui provoque le sommeil
Neuroleptiques
Anxiolytiques = bzd, carbamates, OH
Principes
Critères de Delay
Neuroleptique typique
Ils répondent à une définition en 5 points établie par Delay & DenikerQ:
Action psycholeptique sans action hypnotique : création d'un état d'indifférence psycho-affectiveQ
Action inhibitrice sur l'excitationQ, l'agitationQ et l'agressivité, réduction des états maniaquesQ
Action réductrice des psychoses aiguës et choniquesQ : Action antidélirante, antihallucinatoire
Importance des manifestations psychomotrices, neurologiquesQ et neurovégétativesQ obligatoires (effets secondaires extrapyramidaux, effets adrénolytiques et anticholinergiques)
Prédominance d'action au niveau sous-corticalQ.
Neuroleptique atypique
Molécules d'apparition + récente ayant des propriétés antipsychotiques ne répondant pas à la totalité des critères de Delay et Deniker.
Ex : benzamides substituées.
Double intérêt :
Moindres effets secondaires notamment extrapyramidaux
Action sur les psychoses résistantes.
Cible d’action : À la différence des NL typiques, leurs cibles privilégiées ne st + forcément les ® dopaminergiques.
Les neuroleptiques se regroupent en plusieurs familles biochimiques.
Phénothiazines Q Nb: vogalène,theralène st des phenothiazines |
ButyrophénonesQ (pas d’effet parasympatholytique) |
Benzamides Q substituées |
|||||||
Chlorpromazine Lévomépromazine Cyamémazine Pipotiazine |
Largactil®Q Nozinan®Q Tercian® Piportil® Melleril® Neuleptil® Moditen®Q |
Haldol® Q Dipipéron® Droleptan®
|
Halopéridol Pipampérone Dropéridol
|
Sulpiride Sultopride Amisulpride Tiapride
|
Dogmatil® Barnetil® Solian® Tiapridal®
|
||||
Thioxanthènes |
Dibenzodiazépines |
Autres |
|||||||
Flupentixol Zuclopenthixol |
Fluanxol® Clopixol® |
Zyprexa® Leponex® Loxapac® |
Olanzapine Clozapine Loxapine |
Pimozide Risperidone |
Orap® Risperdal® |
mécanismes d’action
Les NL agissent sur différentes voies au niveau du SNC :
Voies nigro-striées Q
Mésolimbiques Q
Méso-corticale Q
Infundibulo-tubérienneQ
Differentes cibles st :
Antidopaminergique centrauxQ : recepteurs D1, D2, D3, D4 = effet antipsychotiqueQ
Sérotonine : action anti 5 HT2, et anti 5HT3
Histamine : anti-H1
NorAdré : action alpha-adrénolytique périphérique (ou α – post-synaptiqueQ)
Ach : action parasympatholytique ou anticholinergique ou atropinique
Les effets retrouvés chez l’homme sont :
Effets sédatifsQ
Effets antiémétiquesQ
Effets désinhibiteurQ
Effets antipsychotiquesQ
Pharmacologie
Résorption passive au niveau du grèle
Fixation protéique forte = 90%
Transformation hépatique en métabolites actifs ou inactifs
Faible induction hépatique
Forte fixation tissulaire : T ½ 10 à 30 h
Diffusent ds tous les tissus, passent la barrière foetoplacentaire et de le lait maternel
Elimination : 50% urinaire, 50% fécale
Sensibilité particulière aux NL chez asiatiques
Indications
Psychoses aiguës
Accés maniaques : sédatifs + antiproductifs
BDA : antiproductifs + sédatifs
A ccès confuso-oniriques (DT) : anti-productifs
Pharmaco-psychoses : anti-productifs
Psychoses puerpérales : anti-productifs
Psychoses chroniques
Schizophrénie paranoïde : anti-productifs
Schizophrénie hébéphréno-catatonique: désinhibiteurs
Délires chroniques : anti-productifs
(Psychoses infantiles)
Etat d’agitation : droleptan®, barnétil®
Autres :
Mélancolies délirantes anxieuses en association avec antidépresseurs : sédatifsQ
Névroses obsessionnelles graves : sédatifs
Non psychiatriques
Hoquet
Chorées et autres mvts anormaux
Algies post-zoostériennes
Sd vertigineux
Préparation à anesthésie
Cure de sommeil
Algies rebelles (k)
Antiémétiques
Affections psychosomatiques (colopathies et affections dermato)
Sevrage OH ou toxicomaniaque
|
Action centrale |
Action sur le compt |
NLP sédatifs |
-antiémétique -hypothermie -augmentent l’appétit, le seuil de dl -potentialisent les morphiniques |
-Sédation+++ -Baisse de l’anxiété et de l’agitat° -Désintéret -Baisse des réactions émotionnelles -Participent à la baisse du délire |
NLP polyvalents = antiproductifs |
effets mixtes : selon la dose
|
Baisse des productions délirantes
|
NLP incisifs = déshinibiteurs = antidéficitaires |
-effets 2ndaires neurolo extra-pyramidaux stt -antiémétiques |
-Antiautistique -antidéficitaire -effets antipsychotiques prédominants |
Contre indications
Précautions d’emploi
Terrain : vieux, enfant < 6 ans
Neuro : comitialité (mal équilibrée)
Insuffisances rénale, cardiaque, hépatique
Tbles de la leucopoïèse
Association avec : OH, IMAO, dépresseur du SNC, > 1 autre NLP
Relatives
Coma toxique
Si effets anticholinergiques : glaucome à angle fermé, obstacle prostatique, trouble du rythme cardiaque
Grossesse (surtout les 10 premières semaines) et allaitement
Patho neurologiques : maladie de Parkinson et autres syndromes extra-pyramidaux, sclérose en plaques
ATCD d'arriération mentale et d'encéphalite
Porphyrie
ATCD de syndrome malin
Pr les benzamides : phéochromocytome
Pr la clozapine (Leponex®) : antécédents de leucopénie, d'agranulocytose.
Effets secondaires
Prévisibles = dose dépendant
Neurologiques : stt NLP incisifs ou desinhibiteurs = Solian®, Dogmatil®
dyskinésies aiguësQ= crise excito-motrice aigue
Précoce : entre 24°h et J5
Contractures et spasmes prolongés, pouvant survenir en toute localisation ms principalement rég° buccofaciale (trismus, protrusion de la langue, crise occulogyre, hypersalivation...) et tronc (contorsions diverses)
Transitoire
Svt avec NLP incisifsQ retard
Correction par antiparkinsoniens de synthése = anticholinergiques IMQ : Lepticur, Artane, Akineton, PonalideQ
N’empèche pas la poursuite du ttt
Si le NL est administré à de faibles posologies, augmenter les doses.
Sd extrapyramidal akinéto-hypertonique Q : 70%
Au cours 1° semaines de ttt, par blocage des recepteurs dopaminergiquesQ
Ttt par anticholinergique dès son apparition de type : Akineton retard®Q
RMO : il n'y a pas lieu d'administrer des anticholinergiques à titre préventif
Akathisie :
Difficulté à rester ds une même posit°, allant de la simple impatience motrice à la tasikinésie (déambulat° forcée)
Le + fréquent des effets extrapyramidaux des NL jusqu'à 50 % des patients.
Traitement : diminution des posologies et essai des anticholinergiques
si inefficaces : bêtabloquants ou des benzo
sinon il faut interrompre le traitement.
crises d'épilepsieQ
NL abaissent le seuil épileptogène et peuvent ainsi provoquer des crises comitiales.
La fréquence de telles crises augmente avec les doses de neuroleptiques.
Chez le psychotique épileptique : prudence, doses modérées et association avec des anticomitiaux.
Neuropsychiques
Indifférence psychomotriceQ
Stt si phénothiazines sédatives et neuroleptiques polyvalents à doses antiproductives.
Etat de passivité, perte d'intérêt et d'initiative, émoussement affectif et émotionnel, retrait social
CAT : réduction des doses, modification de la répartition des prises, changement de molécule
confusion
dépression : fréquent après 6 mois de ttt
réactivation anxieuse pour les déshinibiteurs
Aggravation de la symptomatologie psychotique les premiers jours de ttt par un NL monopolaire ou par des doses désinhibitrices d'un neuroleptique bipolaire
Réactivation anxieuse liée aux effets secondaires extrapyramidaux
perte des réflexes conditionnés
somnolence : doit être signalé à tout conducteur d'engin ou de véhicule
Apparaissant les premiers jours et semaines, elle est svt liée à des posologies trop élevées de NL sédatifs.
Ttt : Diminution poso, administration vespérale et/ou changement de molécule pour un produit moins sédatif.
Endocriniens
prise de poids +++Q
syndrome aménorrhéeQ-galactorrhée Q
Secondaire à une hyperPRL induite par l'action antidopaminergiqueQ des NL au niveau tubéro-infundibulaire
La dopamine inhibe physiologiquement la sécrétion de la prolactine
Chez l'homme : gynécomastie
troubles sexuels
Baisse de la libido, impuissance, frigidité, troubles de l'éjaculation
La différenciation avec des troubles liés à la pathologie sous-jacente est difficile
perturbation du cycle menstruel
induisent des anomalies de sécrétion de l'hormone de croissance & modifient celle de la FSH
Neurovégétatifs :
effets alpha -adrénolytiques :
Sédation par action centrale
HypoTA orthostatiqueQ par act° périphérique, ttt : vasopresseurs type DHE : XXX gouttes 3 /j
Effets anticholinergiques (atropiniques) : stt si phénothiazines :
Effets centraux : hyperthermie, Sd confusionnel, trble de la conscience ; ils sont favorisés par le grand âge
Effets périphériques :
Sécheresse buccale (avec risque de caries dentaires, ttt = Anetholthritione sulfarem®)
Constipation = (avec risque d'occlusion = ileus paralytique Q, ttt = huile de paraffine)
Accélération du rythme cardiaque
Rétention urinaire
Augmentation de la pression intra-oculaire, mydriase et trouble de l'accommodation Q
Effets secondaires imprévisibles et graves
Mort subite
Sd malin des neuroleptiquesQD 1994 (rare)
après 5 à 15 j de ttt, début brutal avec installation des différents signes sur 48h
Signes généraux : hyperthermie majeureQ > 40° C, déshydratation (DEC), pâleur, sueurs profuses, tachycardie, labilité tensionnelle.
Signes neuromusculaires (contractures, sd extra-pyramidalQ, tble de la cs)
Signes biologiques : Augmentation des CPKQ (rhabdomyolyse), hyperleucocytoseD, troubles hydroélectrolytiques (hyperK+), hypoCa, myoglobinémie et myoglobinurie
Puis : collapsus cardiovasculaire, insuffisance rénale aiguë, insuffisance respi, coma et mort
Favorisé par
ATCD de pathologies neurologiques
Lithiothérapie
NL incisifs par voie parentérale D
NL d’action prolongé
Ttt immédiat
Réa et ttt sympto (dt IOT)
Arret des NL devant toute fièvre inexpliquée pdt + de 24h
Agoniste dopaminergique (Parlodel®) ou myorelaxant Dantrolène Dantrium®
Prévention : tester tolérance aux NL d’action prolongée par administrat° PO pdt qq jours avant la 1ière injection
CI à tt ttt par NL
Cutanés :
Apparition d'une pigmentation pourpre ou bleue au niveau de zones exposées (photosensibilisationQ)
Eviter l'exposition au soleil le temps d'une thérapeutique par NL
Ophtalmologiques :
Dépôts pigmentaires cornéens, cristalliniens voire rétiniens ont été signalés notamment avec les phénothiazines
Hématologiques :
Bénins : à type de leucopénie transitoire et légère associée à une lymphocytose relative ; cette manifestation est dose-dépendante ; elle n'oblige à aucune modification thérapeutique
Graves : Agranulocytose, survenant notamment sous phénothiazines
souvent entre le 10e et le 90e jour de traitement.
Arrêt des NL permet une récupération ad integrum en 2 semaines.
Pour la clozapine (Leponex®), la fréquence de cet événement atteint les 3 %, raison pour laquelle les indications de cette molécule sont restrictives et une surveillance hématologique stricte est obligatoire
Digestifs
Sd cholestatiqueQ surtout avec la chlorpromazine
Hépatite cytolytique sous chlorpromazine, phénothiazines fluorées et butyrophénones ; le mécanisme en serait cytotoxique et immuno-allergique
Nausées et vomissements
Accidents liés aux effets anticholinergiques : occlusion, caries dentaires
Autres accidents toxiques :
Toxicité rénale du pimozide
Toxicité cardiaque de certaines molécules (=> TDR et MS), notamment la thioridazine et le sultopride
Allergie : fonction de la susceptibilité individuelle
Effets tératogènes : l'innocuité des neuroleptiques n'est pas démontrée
Dyskinésies tardives Q : 10 %
Svt après au moins 6 mois de ttt, chez un sujet de + de 50 ans, surtt une femme
Mvts dyskinétiques involontaires, répétitifs, sans but, à localisation principalement orofaciale: dyskinésies bucco-linguo-faciale, mais pouvant également se localiser au niveau du tronc (mouvements choréo-athétosiques) et des musculatures pharyngée et respiratoire.
Apparaissent svt de façon insidieuse ou à l'occasion d'une baisse des poso ou d'une tentative d'arrêt des NL
Elles peuvent disparaître en qq mois ms le + svt, elles s'atténueront sans disparaître complètement.Q
Si ttt non indispensable : arrêt progressif
Bien peser les indications de NL au long cours (> 3 mois) et limiter leur administration à la posologie mini efficace
Règles d'utilisation
Début du traitement svt en milieu hospitalier
Bilan initial
Clinique
Poids, T°, TA debout/couchée
Mvts anormaux
Stomato, Cutané
Para-clinique
NFS, Glycémie, Bilan hépatique
Cs ophtalmo
ECG
Posologie efficace d'emblée Per os ou IM
Surveillance des effets indésirables
Arrêt du ttt de façon progressive en 6 à 12 mois pour les psychoses délirantes aiguës ou poursuite à faible dose pour les psychoses délirantes chroniques
Relais possible par neuroleptiques d'action prolongée
Améliorent l’observance et limite polymédication et effets secondaires
Après avoir testé tolérance per os pdt 15 jours
Ex: Haldol Decanoas® Piportil Retard® : ½ vie de 1 mois en IM
Respect des RMO
Il n'y a pas lieu d'administrer d'emblée, à titre préventif, des correcteurs anticholinergiques lors de la mise en route d'un traitement neuroleptique, sauf chez les malades à risque (personnes âgées, antécédents de syndrome parkinsonien...).
Il n'y a pas lieu, dans le ttt d'entretien de la psychose, d'associer 2 NL, même s'ils sont à polarité distincte, sf si leur prescription est argumentée et périodiquement réévaluée.
Sources : Fiches Rev Prat, KB, rdp, C.Pelloin, Vidal 2001, Medifac, Code de Santé Publique
0 تعليق
اتبع التعليمات لاضافة تعليق